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EQUAL SALARY

La pénalité salariale liée à la maternité

7 Sep 2022
Bethany Carter

L’inégalité salariale entre les hommes et les femmes ne se résume pas simplement à la question du genre. La situation familiale joue également un rôle important. Saviez-vous que « le revers de la maternité » (motherhood penalty) représente 80 % de l’écart salarial entre femmes et hommes ?

Le « revers de la maternité » désigne l’écart de rémunération entre les mères et les femmes sans enfant à charge. À l’âge de 42 ans, les mères qui ont un emploi à temps plein gagnent 11% de moins que les femmes à plein temps sans enfant. (TUC/IPPR Research).

En effet, la maternité a un impact significatif sur le salaire de nombreuses femmes lorsque qu’elles retournent au travail. C’est particulièrement manifeste pour les femmes ayant eu des enfants plus tôt dans leur vie. Cette situation a donné lieu à une tendance chez les jeunes femmes à « se précipiter vers le sommet » pour tenter d’obtenir des postes à responsabilités AVANT de fonder leur famille.

Le résultat ? Du stress. Du surmenage.

Les futures mères paient le prix de l’inégalité dès le début de leur carrière.

La pénalité salariale liée à la maternité est un problème complexe, qui ne peut être résolu par le seul salaire…

Lorsque les hommes et les femmes ont la possibilité de jouer un rôle égal à la maison, les règles du jeu s’équilibrent sur le lieu de travail. Les employé.e.s ont besoin d’un congé parental partagé afin que hommes et femmes aient la possibilité de partager la charge de travail plus équitablement. Les hommes ont également besoin de meilleures options de congé paternité qu’ils puissent réellement se permettre de prendre.

Un travail à temps partiel ainsi qu’une flexibilité des horaires devraient être accessibles à toutes et tous, et pas uniquement aux personnes occupant des postes moins bien rémunérés. En effet, lorsque les mères ne sont plus les seules à occuper des postes flexibles ou à temps partiel, le stigma disparaît. De plus, les nouvelles mères bénéficiant d’un tremplin pour retourner au travail à plein temps une fois que leurs enfants ont grandi, ont plus de chances de faire progresser leur carrière adéquatement.

Joeli Brearley, fondatrice de la campagne Pregnant Then Screwed et auteure de The Motherhood Penalty: How to stop motherhood being the kiss of death for your career, déclare:

« Aucun pays n’est à l’abri. Même les pays que nous considérons comme le Nirvana – la Suède, la Norvège, le Danemark – connaissent encore des cas de discrimination liée à la grossesse et à la maternité. Dans le monde occidental en particulier, nous avons passé des siècles à considérer les femmes comme des mères. Si vous avez des enfants, votre rôle principal est d’être mère. Il existe beaucoup de préjugés profondément ancrés à l’égard des femmes : dès qu’elles tombent enceintes, elles sont considérées comme distraites et peu engagées dans leur travail.

 

La discrimination peut aller aussi loin que le licenciement. Mais elle peut aussi s’exprimer sous la forme de rétrogradations, d’intimidations et de harcèlement, de mise à l’écart et de mépris. Dans des pays comme la Suède, le Danemark et la Norvège, on observe des femmes victimes d’intimidation et de harcèlement, dont la carrière stagne, et qui se heurtent immédiatement au plafond de verre. Dans d’autres pays, c’est plus grave.

 

Aux États-Unis, les femmes ne bénéficient pas automatiquement de congé maternité : une femme sur quatre retourne au travail dix jours après l’accouchement. Beaucoup d’entre elles se sentent obligées de quitter leur emploi, ou sont en quelque sorte forcées de partir. Dans tous ces pays, les histoires sont dramatiques, et privent les femmes de leur confiance et de leur autonomie économique. »

 

Deux jours après avoir annoncé à son employeur qu’elle était enceinte, Joeli Brearley a reçu un message vocal inattendu de la part de sa directrice générale, lui disant que ses services n’étaient plus nécessaires. Un rendez-vous de routine chez le médecin révéla ensuite que Brearley allait avoir une grossesse à haut risque – ce qui l’obligea à abandonner toute tentative de contestation de la discrimination de son employeur devant un tribunal.

Cette expérience l’a « rongée » pendant 18 mois, jusqu’à ce qu’elle canalise sa colère dans une campagne désormais mondiale pour aider d’autres femmes. Lisez les suggestions de Joeli sur la manière dont la garde d’enfants et le congé paternité peuvent réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans ce récent article du World Economic Forum.

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